septembre 18, 2024

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Au moins 730 enfants sont utilisés, depuis janvier dernier, pour des travaux lourds dans les sites miniers de Menze et de Babarau en territoire de Watsa.

C’est ce qu’a révélé L’ONG Réseau des Environnementalistes et de Communicateurs des Ressources Naturelles mercredi 24 juillet à Isiro, dans son rapport sur l’exploitation des enfants dans les carrières minières artisanales. Cette organisation s’inquiète de l’usage de cette main d’œuvre aux conséquences graves surtout sur la santé de ces enfants qui manipulent des produits toxiques.

Ces mineurs sont utilisés notamment pour le transport des minerais et leur nettoyage à l’aide du mercure. Ceci les expose à diverses maladies dont la tuberculose et la typhoïde. D’autres enfants surtout les filles, sont utilisées pour la vente de beignets, de pains et d’autres produits dans ces sites miniers. Certains adultes en profitent pour abuser d’elles et la plupart souffrent de maladies sexuellement transmissibles, dénoncent les responsables de cette ONG.

Son coordonnateur Dieumerci Thuambe, a par ailleurs appelé les gouvernements provincial et national à des mesures sévères contre ces exploitants miniers en vue de protéger les droits de ces enfants vulnérables.

“Les maladies sont tellement nombreuses causées notamment par le froid, des lourds travaux que ces enfants exécutent. Mais aussi, des maladies sexuellement transmissibles parce que certains enfants (filles) sont soumis à des abus ou exploitations sexuelles. Nous recommandons à la province du Haut-Uele de prendre un arrêté sanctionnant les auteurs qui encouragent l’exploitation des enfants dans les sites miniers artisanaux”, a plaidé Dieumerci THUAMBE.

Il sied de souligner que ces chiffres sont inquiétants, pour seulement deux sites sur une multitude que regorge le territoire de Watsa, et l’ensemble du Haut-Uele. En ces moments de vacances, la plupart des enfants se dirigent dans les zones minières, un exode occasionnant un nombre important de déperditions à chaque début d’une nouvelle année scolaire. La plupart des jeunes filles sont souvent contraintes à la prostitution au regard de la précarité de vie dans les carrières minières, constituant une aubaine pour les proxénètes qui y construisent leurs quartiers généraux.

Joël Lembakasi