
Le député national Ayobangira Safari suggère au gouvernement congolais avec ses partenaires tel que l’UNICEF, l’UNESCO et la Monusco à mettre en place des stratégies pour établir un couloir humanitaire afin de permettre la tenue des différentes épreuves certificatives dans toutes les provinces éducationnelles sans exception y compris celles sous occupation de l’AFC/M23 au Nord et Sud-Kivu.
Dans une correspondance adressée en début de cette semaine à la ministre de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté, l’élu du territoire de Masisi au Nord-Kivu a dit avoir appris avec consternation à travers le communiqué N#MINEDU-NC/IGE/8000/KHS/Tkh/0407/2025, de l’inspecteur général en charge de l’organisation des EXETATS que les épreuves y relatives ne seront pas organisées ce vendredi 7 mars 2025 tel que prévue par le calendrier scolaire réaménagé pour les provinces éducationnelles Nord-Kivu 1, Sud-Kivu 1 et 3.
Se référant aux articles 43 et 13 de la constitution congolais qui stipulent que “Toute personne a droit à l’éducation scolaire” et “Aucun congolais ne peut, …faire l’objet d’une mesure de discrimination, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison , de sa résidence”, le député national Ayobangira Safari plaide ainsi auprès du gouvernement congolais avec ses partenaires dans le domaine éducatif d’établir un couloir humanitaire pour permettre aux élèves de zones occupées par l’AFC/M23 de prendre également part aux examens d’État.

« Pour cela je vous sujerrerai, avec l’appui de nos partenaires traditionnels tel que l’UNICEF, l’UNESCO et la Monusco, d’étudier comment assurer un couloir humanitaire pouvant permettre la tenue effective des différentes épreuves certificatives sur toute l’étendue de la République. La poursuite par le gouvernement central, des services sociaux critiques tel que l’enseignement réaffirme l’unicité du pays et renforce la cohésion nationale, ultime rempart contre la menace de la balkanisation » a-t-on lu dans sa correspondance.
À lui d’ajouter :
« Nul n’est besoin de vous rappeler que durant la période tragique de la partition du pays lors de la 2eme guerre du Congo 1998-2003, les épreuves des EXETATS se sont déroulées sur toute l’étendue du pays grâce aux partenaires précités. Il est donc possible, malgré la situation préoccupante dans la partie Est de la République d’y organiser toutes les épreuves certificatives et ainsi sauver l’avenir de nos enfants déjà suffisamment meurtris par les affres de la guerre ».
Elias Aungama