Le Mouvement Citoyen Haut-Uele Ma Province (MHUMAP), structure engagée dans la défense des intérêts de la population, tire la sonnette d’alarme face à ce qu’il qualifie de « gouvernance archaïque et incompétente » du gouverneur Jean Bakomito. Élu à la tête de la province grâce à une coalition avec son prédécesseur, M. Bakomito est aujourd’hui vivement critiqué pour sa gestion jugée désastreuse.
Selon le MHUMAP, la province du Haut-Uele traverse une crise multisectorielle sans précédent. Les routes se dégradent continuellement, les agents du cabinet provincial travaillent dans des conditions précaires, les projets annoncés peinent à voir le jour ou sont exécutés dans la précipitation, comme c’est le cas du chantier d’asphaltage routier récemment lancé. Le mouvement dénonce également une absence de transparence dans l’attribution des marchés publics, en violation flagrante des procédures de passation.
Sur près de 100 promesses tenues , aucune n’a été réalisée. Les voyages à l’étranger, notamment à Dubaï, censés attirer des investisseurs, se soldent par des échecs retentissants, pendant que les caisses de l’État se vident inexorablement.
Face aux critiques, le gouverneur aurait opté pour la répression plutôt que le dialogue. Des membres du MHUMAP, qualifiés de « soldats » du mouvement, auraient été victimes d’intimidations et de menaces de la part du gouverneur et de ses proches collaborateurs.
Ezechiel Angweti, figure de proue du MHUMAP et ardent défenseur de la liberté d’expression dans la province, condamne fermement cette dérive autoritaire.
” le Gouverneur Jean Bakomito semble avoir oublié qu’il fut lui-même un opposant acharné de son prédécesseur. Aujourd’hui, il veut faire taire toute voix discordante au lieu de se concentrer sur la gouvernance ” , déclare-t-il.
Le MHUMAP appelle la population à rester vigilante et à ne pas se laisser distraire par des promesses non tenues. Il exhorte également les députés provinciaux à jouer pleinement leur rôle de contrôle parlementaire afin d’évaluer l’état réel de la province. Le mouvement suggère, si nécessaire, la déchéance du gouverneur Jean Bakomito pour, dit-il, sauver le Haut-Uele d’une chute programmée.
Alors que la province semble s’enliser dans une crise institutionnelle et sociale, les appels à un réveil citoyen et à une responsabilité accrue des institutions provinciales se multiplient.
Caleb Bodio ,Journaliste d’investigation, Communicologue, Étudiant et chercheur
