septembre 19, 2024

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L’organisation “Haki Zangu” dans la consortium ACAT Tsopo, AUDF Kinshasa et Pax Christi Uvira, sous le financement de la fédération internationale des ACAT, l’Union Européenne et l’Agence Française de développement (AFD), a organisé ce vendredi 21 juin 2024 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, un atelier de formation crucial axé sur l’interdiction de la torture. Cet événement d’une importance capitale a rassemblé des acteurs étatiques et non étatiques engagés dans la promotion et la protection des droits humains.

D’après Maître Jean-Luc Bahati, président du conseil d’administration de l’organisation “Haki Zangu”, cette activité visait à amener les participants à comprendre que la torture est un acte de cruauté et interdit par la lois et toutes les conventions que la République démocratique du Congo a ratifié. Et cela, dans le souci de pousser ces derniers à vulgariser les notions apprises au cours de cette formation afin de contribuer tant soit peu, à la lutte contre la torture non seulement au Nord-Kivu, mais aussi sur toute l’étendue du territoire national.

« Si nous avons organisé cette activité, c’est pour amener les autorités à ne pas appliquer ces actes de torture qui violent les lois et les conventions que la RDC a ratifié. Nous avons constaté que la plupart de la population et des défenseurs des droits de l’homme, sont victimes des actes de tortue dans des cachots où on les détient et parfois, les autorités les font soit par ignorance, soit volontairement, voilà pourquoi nous avons voulu échanger avec elles pour qu’elles comprennent que c’est actes sont prohibés » a-t-il déclaré.

Par cette occasion, Me Jean-Luc Bahati, PCA de l’organisation “Haki Zangu” a plaidé pour l’implantation du gouvernement congolais pour mettre fin à la torture sur l’ensemble du pays.

« Si le gouvernement congolais ne sanctionne pas les gens qui torturent, ça sera difficile que ces derniers arrêtent cette pratique. Déjà, la levée du moratoire sur la peine de mort, cause problème sur la nation. Nous on n’est pas prêt à laisser le gouvernement demeurer dans cette voie. Haki Zangu qui est une organisation abolitionniste, veut voir le gouvernement revenir sur sa décision sur la peine » a-t-il ajouté.

Prenant part à cette formation, Moïse Hangi, militant du mouvement citoyen lutte pour le changement (lucha) a salué l’initiative de l’organisation “Haki Zangu” avant d’estimer que les conditions de vie des détenues dans les différentes prisons congolaises constituent des actes de torture.

« C’est une très bonne formation parce-que nous avons beaucoup appris à ce qui concerne la lutte contre la torture et les pratiques qui sont observées dans différents établissements pénitentiaires précisément dans des prisons comme Munzenze. C’était aussi une occasion pour nous à travers les autorités qui étaient présentes dans la salle, de leur faire parvenir nos doléances sur la situation dramatique que nous vivons. Nous leur exhortons d’y travailler pour que l’on ne puisse plus observer des actes de torture. Félicitations Haki Zangu pour l’organisation et que ça soit pareil partout au pays » a-t-il indiqué.

Les intervenants ont ont partagé des cas, des exemples concrets, ainsi que des analyses juridiques approfondies pour illustrer les conséquences devastrices de la torture sur les individus et sur la société dans son ensemble.

La participation active des représentants des institutions étatiques, des organisations de la société civile, des défenseurs des droits humains et autres, a enrichi les échanges et renforcé l’engagement collectif en faveur de la lutte contre la torture.

Elias Aungama