Au moins 61 personnes ont été tuées par des groupes armés du 20 au 21 juin dernier dans les localités de Bianda, Gangala, Ariwara-Lodjo, Dubele, Galayi et Lodjo dans le territoire de Djugu en province de l’Ituri. Ce bilan est contenu dans un communiqué du député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas rendu public et dont une copie nous est parvenue ce jeudi 27 juin 2024.
Iracan Gratien, élu de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri a déploré la politique sécuritaire du gouvernement congolais suite aux conséquences néfastes qui en découlent et qui pèsent sur la paisible population.
Pour lui, aucune initiative n’est mise en par le gouvernement pour déloger les groupes armés qui se sont établis dans ces différentes localités en exploitant de l’or.
« 61 morts dont 30 ont été identifiés, enterrés par les membres des familles et les organisations de la société civile. 31 corps sans vie parsemés dans la forêt, les victimes étant des résistants ou des otages ! 43 personnes portées disparues, 207 blessés et environs 12 853 personnes déplacées » a écrit Iracan Gratien de Saint-Nicolas.
À lui d’ajouter :
« Les accords signés sont restés sans suite ! Les différents crimes contre l’humanité commis dans ces entités n’ont jamais attiré l’attention particulière du conseil des ministres durant toutes ces années. Aucune intervention ou communiqué des Nations-Unies à travers sa mission dans la province de l’Ituri pour décourager ces actes, qui ne font que isoler de plus la province de l’Ituri ».
Très choqué par la persistance des tueries dans cette partie de la République démocratique du Congo en dépit de l’instauration par le chef de l’État, de l’état de siège il y a trois ans, le député national Iracan Gratien de Saint-Nicolas appelle le gouvernement congolais que dirige Judith Suminwa Tuluka à une gouvernance sécuritaire responsable au profit des congolais vivant dans cette partie du pays.
Il encourage en outre, les services de sécurité à multiplier les efforts et bouter hors d’état de nuire tous mouvements qui sèment terreur et désolation dans la région.
Elias Aungama
